Edito du 29 Avril 2013
Lorsqu’un responsable hiérarchique demande à l’un de ses managers d’assumer une nouvelle responsabilité dans le cadre d’un nouveau projet d’entreprise ; il est difficile de refuser !
Souvent par crainte que ce refus soit assimilé à une opposition à la direction ou qu’il soit vécu comme un frein au changement, il est plus facile d’acquiescer. La pression sera, bien entendu, plus forte encore si la communication autour du projet est bien avancée et si les enjeux sont importants pour l’entreprise. Pourtant ce « oui » de tranquillité apparente peut constituer un double préjudice :
► pour le manager d’abord car cela ne fait que reporter les difficultés réelles à la mise en œuvre effective, et, l’absence de remarques lors de l’engagement peut le priver de moyens d’arbitrage officiels ultérieurs. Parfois, rattrapé par le principe de réalité, le manager peut se sentir en difficulté. Dans ce cas, il lui sera difficile de ne pas répercuter la pression ressentie à l’ensemble de son équipe. Si toutefois, il parvient à garder cette pression pour lui, c’est lui-même qui se mettra en danger.
► pour l’entreprise ensuite car l’acquiescement facile masque complètement les interférences possibles avec l’existant. Cette coupure avec les réalités opérationnelles peut conduire l’entreprise à faire de mauvais choix !
Ne serait-il pas plus sage de reprendre les vraies notions de l’engagement : cela commence par une prise de recul nécessaire pour prendre le temps d’analyser le contenu de la demande ; si on refuse, c’est sur la base d’un argumentaire pertinent qui permettra d’entrer dans une phase de négociation pour asseoir une solution répondant aux enjeux de l’entreprise tout en s’assurant de sa faisabilité !
Si on accepte, c’est après réflexion et en toute connaissance de cause.
Ces fondamentaux sont essentiels pour asseoir la relation de confiance et permettre de construire l’avenir de l’entreprise. Charles A. GARFIELD a écrit : « Paradoxalement les sociétés qui se focalisent sur les valeurs plutôt que sur les profits finissent par améliorer leurs résultats. »